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Pluie abyssale

Le village était désert. Il n’y avait pas un bruit, pas de claquement de sabots sur les pavés, pas de vibrations dus aux roues des charrettes, pas de cris provenant de la place du marché, habituellement bondée.

La maladie se répandait comme une traînée de poudre, les gens se terraient chez eux. J’étais la seule à être dehors, transie de froid, à la recherche des herbes dont j’avais besoin pour mes sortilèges. C’est là que je la vis : une petite fée grelottante, tentant de capter la chaleur d’une chandelle à travers une fenêtre. Je ne pouvais la laisser là. Je l’attrapais et la nichais dans mon cou, le temps de rentrer à la maison.